Activité partielle, changements de rythmes, management 2.0, isolement social, équilibre vie pro / vie perso, contexte réglementaire et économique mouvant…la crise sanitaire amplifie les risques psychosociaux des salariés et des dirigeants. La dissemblance des situations rencontrées impose de faire remonter en « haut de la pile » les actions en matière de prévention des risques.
Selon une étude de Malakoff Humanis à paraître en septembre, les RPS sont la deuxième cause d’arrêt de travail en 2020, représentant 18% des arrêts, contre 9% précédemment. Côté dirigeants, 48% d’entre eux constatent une montée de stress depuis mars 2020 (Etude Santé des Dirigeants TPE/PME 2021 – CSA pour Malakoff Humanis). Un stress au coût social élevé, évalué entre 1,9 et 3 milliards d’euros de coûts en soins et en perte de richesse selon l’INRS.
Protéger la santé mentale des salariés du fait de ces nouvelles situations de travail est une prérogative de l’employeur (Art. L. 4121-1 du Code du Travail) et se fait notamment au travers du DUER, un document encore peu déployé chez les entreprises de moins de 50 salariés, seulement 45 % d’entre elles l’ayant réalisé un ou l’ayant actualisé en 2016 selon une étude de la DARES publiée en juin 2019.
Pour les dépister, l’INRS propose un outil d’analyse, appelé RPS-DU, recensant les 7 principaux facteurs de RPS ainsi qu’un livre de pistes d’actions. Un groupe de travail de l’INSERM a également élaboré un site internet recensant les numéros d’écoute et d’aide existants (stopblues.fr).
L’enjeu pour les structures réside donc dans la construction de processus d’alerte efficaces au travers des relais internes : managers, RH, représentants du personnels et des services de santé au travail. Des processus qui ne se transformeront ni en « big brother » ni en « big mother » mais qui préserveront de bonnes conditions de travail des collaborateurs pour in fine, préserver la continuité ou la reprise de l’activité.
Et vous, comment allez-vous ?